("Soit dit en passant...")

La patrie des contrepétries

La majorité des gens (disons plutôt la majorité des Français) pensent que le Français est la plus belle langue du monde....Bien entendu, on ne parle pas des exceptions grammaticales, des verbes irréguliers ou encore des règles de prononciation qui nous font souffrir lors de l'apprentissage et l'usage de notre si belle langue maternelle...Non, on parle simplement du fait, que les plus grand poètes aient utilisé cette langue pour leurs vers légendaires...

On ne s'est jamais dit, que peut être, l'inspiration n'était pas une histoire de langue..mais plutôt une histoire d'histoire....Je suis certaine que les plus mauvais poètes sauraient être bons, assis sur les marches de la basilique sacré coeur, ou face à la tour Eiffel ou à siroter un café sur une de ces places parisiennes qui regorgent d'art et d'excentricité...

Peut être que cette histoire de Français "langue des poètes" ne vaut finalement pas plus qu'un bol de cacahuètes...

Et si on prenait du recul sur la langue de la patrie des contre pétries?

Sur les chapeaux de roues

- "Ca va?" dit il affalé dans le canapé pendant qu'elle s'active au ménage...(situation très rare dans un ménage me direz vous).

- "Sur les chapeaux de roues" dit-elle débordée, la serpillère dans une main, les cheveux en cours de séchage et les yeux rivés sur sa montre pour être sûre d'être prête en temps et en heure...

Oui sur les chapeaux de roues...il nous est tous arrivé de dire, sans réfléchir, cette expression issue de notre réputée si belle langue..?

Personnellement, en dehors de l'image amusante des roues qui portent des chapeaux..je ne peux m'empêcher de me demander comment cette expression a t-elle pu voir le jour....et comment a t-elle pu passer avec brio les examens donnant accès au club très fermé du dictionnaire des expressions françaises.

Peut être que les inventeurs pique niquaient tristement en bord d'autoroute et que l'excès de vin ingéré, associé au fait que l'autoroute attirait irrésistiblement leur regard..trompait leur vision et leur donnait l'impression de voir des chapeaux sur les roues???

Peut être que lors d'une course automobile, les téléspectateurs, subjugués par la vitesse des compétiteurs ne pouvaient s'empêcher de crier "chapeau! dès que les roues passaient sous leurs yeux!

Tout cela ne nous dit pas vraiment pourquoi on qualifie un rythme accéléré de "chapeaux" de roues....

Alors, référons nous à sa vraie signification:

"Les chapeaux de roues, ce sont bien sûr les enjoliveurs des roues d'une voiture.
Pour les amateurs de dessins animés et de situations impossibles, il est amusant d'imaginer une voiture prenant un virage tellement vite qu'elle bascule sur les deux roues extérieures au virage au point d'en frotter les enjoliveurs sur le bitume avec de grands jets d'étincelles."

Décidément, cette langue des poètes vaut parfois son pesant de cacahuètes...(bien sûr, on en parlera aussi)!

A bon entendeur, salut !

Cette expression à pour moi quelque chose de magique;....elle sait faire rire, comme mettre un doute ou rendre bête....

Selon la situation ou le moment...sa signification peut radicalement passer de l'universel au subtil...

J'ai déjà vu mes amis l'essorer sans s'en lasser....dans tous les sens et sans aucun sens....

Chacun à sa propre idée de la question...et je déconseille fortement de creuser sa signification, vous vous sentiriez un peu con...

Mais comme je ne suis pas là pour préserver vos fausses pensées....

"Celui qui a bien compris ce qui a été dit est alors prévenu, à lui de faire attention"..

Je n'en suis pas plus convaincue...et je préfère continuer à rire de mes amis qui en ont fait une blague universelle, facile mais qui fait toujours des étincelles!

A bon entendeur.....Salut!

C'est partit mon kiki !

Bon certes, en fonction de son origine, de son âge, de sa situation professionnelle et/ou personnelle, peut être que tout le monde n'utilise pas tous les jours: "C'est partit, mon Kiki!"... Cela dit, je sais bien que tout le monde l'a utilisé au moins une fois au cours de sa vie (de manière avouée ou inavouée..mais là n’est pas la question.)... Mais c'est qui ce Kiki???? Kiki pour Christian, que l'on suit parce qu'il est toujours droit dans les rangs? Kiki pour Christophe qui sait comment nous faire éviter des catastrophes? ou peut être que Kiki fait référence à cette peluche, qu'on a tous adoré, cajolé, regardé, envié.....oui cette peluche qui passe ses journées à sucer son pouce, ce qui lui donne cette réputée et tant aimée frimousse...?? J'aurais préféré, parce que le Kiki qui a partagé notre lit, il m'a donné bien plus d'espoir qu'en contient la vraie histoire de celui qui dit "c'est partit"...Kiki, signifie simplement volaille, en argot...Oui volaille, cette bête que l'on préfère dans nos assiettes....L'expression est une évolution originale mais pas géniale de : "vas y mon poussin"..... Cette fois-ci c'est certain...plus de "vas y mon poussin" ni de "c'est partit mon Kiki"....Chaque chose doit rester à sa place et Kiki, sa place, c'est dans mon lit...

Ca fait des lustres !

Ça fait des lustres que je n'ai pas utilisé cette expression mais rien que le fait de la prononcer à nouveau me donne le sourire...

Sérieusement, on l'utilise tous dans nos conversations, mais qui à déjà pris ne serait-ce qu'un tout petit peu de recul pour penser au sens réel de cette expression qui veut communément dire:

"cela date d'il y a longtemps"...

D'un autre côté, nos ancêtres se sont amusés à torturer les règles du Français pour que chaque mot ait une signification qui dans un ensemble de mots prend une autre signification....ce qui laisse d'énormes possibilités en matière d'art de la poésie et nous, génération branchée et surtout "web connectée" avons réussi à imposer de nouvelles règles pas toutes officielles mais bien usuelles qui font qu'aujourd'hui personne n'utiliserait: "cela date d'il y a bien longtemps..."..

Cela n'explique pas pour autant les lustres....peut être que la fabrication des lustres tels que nous pouvons aujourd'hui les voir dans les châteaux prenait tellement de temps, que le lustre était devenu une unité de mesure de temps....bon évidemment au 21è siècle cela parait dérisoire...en deux temps (un samedi et dans l'après-midi) et trois mouvements (un trajet en voiture, une ballade dans les rayons, du montage de meuble en kit)...et nous voilà éclairé par un bel abat jour suédois en faux diamants....donc forcément...

La vérité veut que les lustres ont réellement été une unité de mesure...équivalant à 5 ans...nous ne saurons par contre jamais s'il existe un lien entre le mot pour l'objet et le mot utilisé en mathématiques?

Ca fait un bail!

Les lustres ne nous ayant pas vraiment convaincu, attaquons nous à la deuxième expression Française relative au temps qui passe: "Ça fait un bail..."!

Même chose que pour les lustres, on a tous un jour utilisé l'expression "ça fait un bail" pour renforcer la simple signification du temps qui passe, vite, trop, vite...

Cependant, comme un sablier sans fond....on en revient toujours à la même question: quand on y réfléchit bien, ça vous évoque quelque chose vous cette notion de bail...?

Personnellement, ça me donne des boutons rien que d'y penser...pour mois un bail, c'est un appartement loué avec ses règles toujours plus compliquées, ses périodes légalement déterminées et bien verrouillées, ses loyers parfaitement réguliers..ou vite réclamés...mais même en réfléchissant profondément, un bail, ne m'évoque définitivement rien de relatif au temps...

Encore un grand mystère de notre langue de poète parfois sans queue ni tête.....et tout ça, parce que le bail fait indirectement référence aux périodes signées parfois longues....

Cette langue des poètes ne fait pas toujours dans la poésie!

Faire chou blanc

Faire chou blanc.....Encore une expression où il ne faudra pas compter sur notre esprit bien éveillé pour donner sens à ces quelques mots...Faire chou blanc...??

Qui peut bien être à l’origine d'une telle expression....?

Une bande de chou qui se qualifieraient de blancs comme nous on peut se qualifier de bleus? (je ne sais d'ailleurs pas pourquoi on dit je me suis fait avoir comme un bleu? par contre, je sais très bien l’utiliser comme si elle avait été innée...)

Ou bien peut être que contrairement aux champignons, le chou ne peut se blanchir..ce qui pourrait expliquer le caractère fataliste de cette expression...?

C'est raté, cette expression serait en fait issue du jeu de quilles... on disait d’un joueur qui n’avait pas marqué un seul point qu’il avait fait "coup blanc". 

Puis, appropriation régionale de l'expression, les berrichons nous ont légué cette association amusante du "coup" qui se prononce "choup" à leur façon....

Ainsi, on en déduit que les joueurs de quilles du Berrichon ont fait chou blanc....?!

Tirer des plans sur la comète

Encore une expression que l'on utilise couramment sans bien comprendre son sens premier....

Déjà quoiqu'il arrive, l'intervention de "comète" dans l’expression fait un peu rêver...Déjà parce que le ciel à toujours eu une grosse part de magie (y vivent les étoiles, y dorment les nuages...et peut être même que les morts y ont une deuxième vie?) mais aussi parce qu'enfin cette expression colle à l'idée du Français comme langue des poètes...(oui, les comètes et les poètes...sont comme les roues d'une bicyclette..)

Bon revenons à nos moutons ou plutôt descendons de nos nuages (heureusement que cette courte description n'est pas illustrée..je ne vois vraiment pas comment on aurait pu dessiner quelqu'un descendre du ciel pour rejoindre un troupeau de mouton...et j'aimerais d'autant plus savoir comment cette illustration aurait pu évoquer cette expression....(je vois davantage une planche pour le prochain numéro de "où est Charlie?"...)

Soyons sérieux, cette expression à, comme toutes les autres, son histoire...

Malgré la fascination des hommes pour les étoiles, les comètes ont elles, toujours un peu effrayé...Elle sont même considérées comme un signe annonciateur de malheurs. "Tirer des plans sur la comète" signifierait que l'on essaye d’imaginer les prochains malheurs. De nos jours, le malheur faisant moins peur, l'expression a été généralisée au fait d'une personne qui s'imagine des choses en gardant toutefois son côté négatif.

Je dois alors plutôt tirer des plans sur les planètes...car je n'ai jamais vraiment eu conscience de cette notion de négatif...ce qui ne m'empêchera probablement pas de continuer à en tirer, des plans sur la comète!

Il fait un froid de canard !

J'ai comme l'impression que l'on peut attendre que les poules aient des dents pour que les canards amènent le froid...

Enfin, peut être que là n'est pas l’origine du froid de canard...

Peut être qu'il s'agit simplement d'un coup marketing pour vendre plus de manteaux en duvet de canard quand il fait froid??

Ou peut être que les canards ont la chair de poule dès que le thermomètre approche zéro??

Ces histoires de basse cour m'évoquent plein de choses, mais pas vraiment une histoire de froid...et pourtant le canard est, sans second degré, à l'origine de cette expression...

Effectivement la chasse au canard s'ouvrant avec les premiers jours froids, on dit de manière très logique, qu'il fait un froid de canard....

Un peu déçue par tant de simplicité....je continuerai pourtant de l'employer...dans la basse cour comme à la cité!

Se faire remonter les bretelles

Bon, certes, peut être n'utilisez vous pas cette expression comme vous changez de chemises (à voir dans quel sens il faut prendre cette phrase, mais je conseille vivement, pour un monde en paix, que vous changiez de chemise tous les jours).

Cela dit je suis sûre que ceux qui ont des enfants ou de très bons souvenirs d'enfance, la connaisse très bien. Telle une formule magique, elle permet de faire comprendre bien des choses aux enfants en évitant de passer par ces mots que vous leur interdisez vous mêmes...ou qui vous amènent à remplir la tirelire à gros mots....

Se faire remonter les bretelles?...pas sûr que les générations futures sachent l'utiliser sans bavures...

Dans un premier temps, il faut dire que les bretelles se trouvent davantage dans nos malles à déguisements que dans nos placards à vêtements....

A part pour un look très travaillé en apparence décalé, qui, porte encore des bretelles...? et comment, ces bretelles, comme on les appellent, peuvent faire référence à la querelle?

Une fois encore, au sens propre....on y trouve pas tellement de sens...on pourrait se faire remonter les bretelles parce que notre pantalon tombe ou parce que nos bretelles, passées à l'épaule, immédiatement retombent?

Quand on se dit que l'on a toujours rêvé, comme Tom Sawyer, de savoir se pendre aux arbres par les bretelles pour sauter plus haut que haut....on est loin de se dire que se faire remonter les bretelles signifie se faire remettre en place (une expression pour définir une expression, j'ai comme l'impression de tourner en rond)...

Et pourtant, oubliez Tom Sawyer et imaginez que l'on vous prenne réellement par les bretelles pour vous secouer...entre les bretelles qui claquent sur vos épaules et la culotte du pantalon qui vous remonte dans la gorge, vous comprendrez sûrement très vite pourquoi cette expression fait officiellement référence à la réprimande...

Faire la fine bouche

Lue uniquement au sens premier, cette expression n'a vraiment aucun sens car on peut concevoir d'avoir la bouche fine mais de là à la faire....

C'est là toute la magie de notre langue Française...oui, il existe dans la plupart des cas un second sens, dont les expressions sont constituées...On pourrait même déceler dans des cas de dérision avancée, un troisième sens...

Bref, restons à nos moutons ou à nos expressions (premiers sens contre deuxième sens)....faire la fine bouche???

Cette fois-ci, je vous dévoile en avant première le sens primaire de cette expression. Pour faire court, faire la fine bouche signifie "faire le pénible". Pour faire long, c'est un dérivé de la vielle expression "Faire la petite bouche" qui désignait les personnes raffinées...

En analysant le changement de l'une à l'autre, je ne comprends pas bien comment nous sommes passés d'une fine bouche qui fait raffiné à une fine bouche qui fait malaisé...

Peut être que dans ce pays, autrefois noble et bien élevé mais aujourd'hui juste mal élevé, le fait de manger raffiné est devenu mal interprété...Peut être qu'avoir une petite bouche vous catégorise immédiatement de pénible??

Cette expression restera quoiqu'il arrive une belle preuve de la mutation des générations...le perçu comme raffiné est aujourd'hui perçu comme mal élevé...

Et je ne vous dit pas ça pour faire la fine bouche...

Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué

Bel exemple de poésie de la langue Française...! Car si bien souvent les expressions sont vouées à exprimer plus rapidement le sens d'une phrase, ici, il est difficile de faire plus long....

 

J'aime beaucoup le principe de pouvoir utiliser l'ours pour le fait de ne pas utiliser ou considérer comme acquise une chose avant de l'avoir en sa possession. (signification réelle de cette expression)...

 

Malgré les impressionnantes bêtes que sont les ours dans leurs milieux naturels, ils ont toujours parallèlement été considérées comme d'affectueuses petites bêtes à poil, se plaçant numéro un dans le palmarès des doudous et peluches des enfants....

 

 

Alors que dès notre plus jeune âge, nous plaçons beaucoup d'affection dans cet animal  intouchable, voilà que notre langue des poètes lui arrache la peau de son vivant pour la vendre....

 

Certes, cette expression Française fait partie des moins torturées dans son sens, et les références et les images font parfaitement comprendre la signification de cette phrase....

 

Enfin quand même, il est assez osé, et je reste choquée, qu'on ait osé toucher à mon nounours préféré!

 

Une hirondelle ne fait pas le printemps

L'hirondelle ne fait pas le printemps...cela me parait évident et même assez rassurant....

Déjà qu'il n'y a plus de saisons mais si en plus ce sont les hirondelles qui les font les saisons...le monde va vraiment commencer à arrêter de tourner rond...

Je vois bien l'hirondelle voler au dessus de nos toits et lester le printemps comme si elle lestait un ver pour nourrir sa progéniture....

Le printemps serait alors un peu moins attendu.....on resterait cloîtré dans nos maisonnées alors qu'habituellement au printemps on ouvre les fenêtres en grand pour l'accueillir ce printemps!

 

Enfin, rassurez vous, il ne s'agit ni d'une expression prémonitoire, ni d'une expression de réalité imagée...il s'agit en fait encore, d'un jeu de nos poètes préférés qui systématisent le  fait qu'au printemps apparaissent les hirondelles pour exprimer que d'un seul élément, on ne peut tirer de conclusions certaines ou générales

 

De la même manière que les mots ne font pas des phrases, les hirondelles ne font pas le printemps, soyez tranquilles. Si voir les hirondelles ne signifie donc pas forcément que le printemps arrive, on aimerait quand même bien qu'il vienne plus souvent, ce printemps.

 

Par monts et par vaux

Dans notre société actuelle, où on passe notre temps à courir après le temps, on entend régulièrement dans la bouche de nos compatriotes:

"je suis par monts et par vaux"....

Par monts et par vaux? Quand on y réfléchit, cette référence littéraire aux vallées, montagnes, ou autres pentes naturelles évoque bien les difficultés que l'on pourrait rencontrer dans notre course à la vie ou le fait de courir sans jamais atteindre le sommet; image du but...par contre les vaux...???

Peut être font-il ici référence au piège que l'on peut parfois rencontrer lorsque lancés dans l'ascension d'un col ou d'une montagne, on est obligés de s'arrêter net..face à la traversée d'un troupeau de vaches qui n'a aucune notion de temps ou plutôt de manque de temps...Par monts et par vaux, les veaux ne sont jamais...

Hummm à méditer, et si vous voilà coincés dans une longue et indéfinie attente et que vous observez ces grosses bêtes traverser...méditez...

En attendant, trêve de plaisanterie, pause vérité....les vaux de cette expression sont en fait le pluriel de vallée en vieux Français...

Vous voilà rassuré, cette expression ne nous impose pas que dans la vie il y ait en permanence des obstacles lors de nos ascensions....cela dit, elle garde toutefois la difficulté des montagnes à traverser pour y arriver en laissant le choix de passer par les monts ou par les vallées (réfléchissez bien, il se pourrait que certains arrivent avant d'autres!).

Vider son sac

Les larmes me montent aux yeux, j'ai la sensation de bientôt exploser....mon sac, j'ai besoin de vider!

Je ne doute pas que lors d'une crise de nerf avérée....vider brutalement un sac à dos soit aussi libérateur que jeter un lot d'assiettes contre le mur....enfin, quoique...

Ça doit effectivement être encore plus énervant...car en plus de la difficile manipulation d'attraper son sac bien ancré sur ses deux épaules pour le prendre à deux mains, le retourner et le vider, selon ce qui s'y trouve, il y a peu de chances que le contenu mime, lors de sa chute, le bruit libérateur des assiettes explosant contre un mur....

Il faut avouer qu'il est très rare que nous transportions des objets fragiles, lourds et cassants dans un sac à dos...L'être humain à une certaine tendance à l'insouciance et/ou la bêtise (selon les individus)...mais quand même...les quelques uns déjà tombés en arrière sur leur sac à dos et ayant senti les milles morceaux s'enfoncer dans leurs homo-plates...ont service de leçon pour toute cette planète d'acrobates....

Du coup, j'ai vraiment du mal à comprendre pourquoi on utilise cette métaphore pour la sensation d'avoir besoin de mettre à plat ses problèmes...??? 

Pour une fois, cette expression française est presque aussi censée qu'utilisée....Autrefois, les avocats des tribunaux trimbalaient leurs dossiers dans des sacs...Arrivé devant le juge, ils sortaient un à un leurs rouleaux et lisaient chacun des arguments de leurs plaidoiries. Autrement dit, ils "vidaient leurs sacs".

Reste à savoir, si personnellement mon sac, j'ai d'avantage envie de le vider en lisant tous les arguments qui expliquent cette crise diabolique ou en jetant mon vaisselier d'un geste animalier...?

 

Ramener sa fraise

Certains se reconnaîtront plus que d'autres dans cette expression dont l'image donne le ton: Ramener sa fraise...

Vous savez, on dit de ceux qui prennent verbalement ou physiquement une place qu'on ne leur donne pas, qu'ils ramènent leur fraise....

Mis à part l’enchaînement des syllabes de cette citation qui nous obligent à prononcer cette phrase avec un ton qui en dit long sur le sens de la citation...je ne comprend pas ce que la fraise vient faire ici...

Pour moi, la fraise, c'est le fruit de tous les délices, la glace, le yaourt, le cheese-cake à la fraise, le mojito-fraise, le gel douche à la fraise....Cette odeur, comme cette couleur m’envoûte immédiatement dans une bulle de douceur....

Voilà pourquoi je suis d'autant plus choquée de voir ma préférée associée à cette connotation indéniablement quelque peu négative...

Je n'ai aucune explication à donner, mais dans ce cas, la fraise, représente la tête, la face, le visage comme vous voudrez, la fraise quoi.

Bon passons, dans ce cas là, pourquoi dit on de quelqu'un qui râle ouvertement qu'il la ramène...sa fraise??

On aurait dû utiliser, ouvrir....comme on utilise ouvrir sa bouche, mais ouvrir sa fraise n'a plus du tout de sens....

En fait, je pense que sur ce coup ci, l'expression était bien réfléchie...toutes les combinaisons mises en adéquation...ramener sa fraise devait être la plus réussie...!

Sur ce coup ci j'aurais peut être mieux fait, de ne pas la ramener, ma fraise.

Tous les chemins mènent à Rome

Voilà une expression qui fait l'objet d'une indignation personnelle....Tous les chemins mènent à Rome!

Que celui qui a imposé cette expression, soit condamné! Qu'autour de Rome, il tourne en rond sans jamais s'arrêter!

Peut être ne pensait-il pas que ses propos seraient l'inverse d'un fiasco et que du jour au lendemain chacun prendrait pour argent comptant ce trop simple constat presque aberrant.

J'ai personnellement essayé et souvent même recommandé de se fier à cette expression sans même vouloir me rendre à Rome..juste en espérant que cette expression voulait dire que tous les chemins menaient à un même point...

Ok, c'est peut être un peu simple et faible de ma part, vous me direz que cartes et GPS sont indéniablement plus fiables que ce touriste en spartiates certainement diplomate...mais mon naturel rêveur et confiant me donne toujours l'espoir de la simplicité du hasard...!

J'ai passé des heures à chercher Rome ou juste mon objectif, sans jamais y arriver....ma carte j'ai été obligé de regarder..et dieu sait comme ça m'a coûté...

Et maintenant que je sais d'où cette expression est issue, j'investis immédiatement dans un GPS et vous laisse arrêter d'imaginer que Rome est une contrée en bout de randonnée....

Les voies romaines étaient autrefois construites en étoile autour de Rome afin que toutes les marchandises et autres richesses puissent arriver dans la ville.  Tous les douze kilomètres environ, on trouvait de quoi manger et dormir. En quelque sorte, on peut dire que tout convergeait vers Rome. C'est pourquoi on dit que "tous les chemins mènent à Rome", pour figurer qu'il n'y a pas une façon unique d'atteindre un objectif, même si les autres moyens peuvent être plus longs et complexes.   Il fallait donc uniquement comprendre qu'à un objectif, plusieurs moyens d'y arriver existe....en ce qui me concerne...à Rome, les chemins ne mèneront plus jamais....!

 

Poil dans la main

"Poil dans la main...payé à rien foutre, regarder la poutre dans l'oeil du voisin" chantait Jacques Higelin... et, bien qu'à la lecture de ses paroles je cherche le sens de ces mots mis bout à bout...je suis certaine que tout le monde à, sans réfléchir, compris le sens du poil dans la main.... Si le poil dans la main est associé à la fainéantise, à quoi pourrait être associé le poil dans le dos? A l'agressivité comme les ours? En tout cas, à boire dans une chanson... ça sonne bien...à réfléchir à l'écrit.... ça sonne l'image tiré par les cheveux (ou par les poils?)... Peut être que le fait d'avoir un poil dans la main, empêche d'avoir toute la maniabilité que devrait normalement avoir une main? J'y crois pas trop, un pieu à la limite mais un poil? Peut être qu'avoir un poil dans la main est tellement dégoûtant que personne ne te laisse jamais faire...non, l'être humain n'est pas aussi simple...et s'il peut faire faire plutôt que de faire lui même, même face à un fainéant avec un poil dans la main..il ne se privera pas..bien au contraire! Bon ben reste à connaître le lien de cause à effet...qui en fait moins de l'effet, quand on le connait.... Avoir un poil dans la main fait référence à un être très fainéant car cela sous entend que les mains étaient tellement peu sollicitées que les poils y poussaient...

Un poil trop pragmatique tout ça...et un poil pas assez poétique!

Coup de poignard dans le dos

Ça me fait froid dans le dos tout ça...Assise sur une chaise, je ne peux pas m'empêcher de me redresser et de serrer les omoplates....

Enfin une expression qui met tout le monde d'accord..car bien qu'imagée..elle pause le décor!

Prendre ou donner un coup de poignard dans le dos (je sais rapidement de quel côté je préfère être)....ne vaut même pas la peine d'être expliqué...On ressent à la fois la violence et la lâcheté...sans besoin d'argumenter...

Trop de violence qui amène à tuer ou à essayer de tuer face à trop de lâcheté qui empêche de l'assumer.. Ça fait froid dans le dos!

Je peux vous garantir qu'au moment où je termine cette phrase, j'ai le dos parfaitement collé à mon dossier de canapé!

Sans prendre de gants !

Sans prendre de gants...??!

La langue Française et surtout l'histoire de France voudrait que le gant symbolise la précaution et la délicatesse...C'est vrai qu'à l'époque de la royauté, des châteaux, des bals...les plus belles "toilettes" étaient toujours finies par une paire de gants souvent blancs...

Si Cendrillon à perdue sa chaussure de verre, elle n'aurait jamais perdu un gant..symbole même de sa délicatesse...et de sa grâce..

Et dans les années 30? N'avez vous pas en tête l'image de cette femme fatale aux cheveux blonds et au regard profond fumant sa cigarette lèvres pendues à son "fume cigarette" qu'elle tient dans son gant de satin? Enlevez lui son gant, et c'est toute sa sensualité qui partira en fumée...

Mais avant d'officialiser cette expression qui fera le tour de plusieurs générations, ils auraient peut être dû en enfiler des gants, parce que moi, quand je mets une paire de gants, je n'ai plus aucune délicatesse....Tout ce que j'attrape me tombe des mains, si mes gants sont blancs, ils ne le restent pas longtemps...et si j'allume une cigarette, je ne ressemble pas à ces coquettes...

Alors question de signification ou de génération, si sans prendre de gants garde son sens, les gants eux en ont perdu du sens..et c'est sans prendre de gants que je vous le dit.

Aux frais de la princesse

Mes dîners préférés sont toujours ceux aux frais de la princesse....Qui dira le contraire me direz vous? 

 

Quel que soit le contexte, il est toujours appréciable de s'en mettre plein la panse sans avoir à dégainer sa carte de crédit...Pour peut qu'on le sache dès le début, qu'on ne paiera pas, se retenir ou même simplement se tenir, on ne pourra pas.

Mais c'est qui cette princesse? Une âme charitable envoyée pour s'assurer qu'à tour de rôle, il nous arrive à tous de manger sans payer? 

Ou une princesse désespérée de solitude qui invite en espérant se faire remarquer pour trouver l'amour? Une gagnante du loto capable d'absorber les dettes de toute la planète mais qui préfère gâter les rondouillettes et priver les pique assiettes?

 

Au risque de vous décevoir, je vous écrie l'histoire...cette princesse n'est pas un dieu tout puissant et plein d'argent...elle incarne simplement la représentation factice de la personne riche.

Quitte à faire dans l'image de la royauté, vous me direz, pourquoi ne pas prendre le roi, fortune de toutes les fortunes?

Probablement parce que si le Français se risque à utiliser des images pour faire des phrases, le roi aurait tout embrouillé...car à personne, il n'a jamais rien payé!

Je préfère donc rester aux frais de la princesse plutôt que de croire en un roi avare...!

Coûter les yeux de la tête

Coûter les yeux de la tête! Au moment même où je rédige cette phrase, un mal de tête lancinant vient de s'installer.

Autant je trouve l'époque du troc amusante...autant payer avec ses organes..me fait tourner de l' oeil (sans mauvais jeu de mots).

Vous pouvez vous imaginer vous, offrir un bras ou un oeil en échange d'un bout de pain?

Vous voulez un bon morceau de viande? Posez votre bras sur la table du boucher, il s'occupera de vous couper ce qu'il estimera valoir un bon steak...

Nos ressources risquent de vite s'épuiser...D'un autre côté quand on a vendu membres, et organes..avons nous toujours envie d'un bon steak? Pas sûr....

Cela dit pas d'inquiétude, si vous avez tous le coeur au bord des lèvres...c'est tout à fait normal..car c'est en fait la très grande valeur associée à nos organes qui justifie cette expression...

Bien entendu, nos organes représentent tellement pour nous, qu'on les estime à valeur inestimable...

Un bras coûte bien les yeux de la tête! Alors qu'un steak même pas un ongle...Ouf, mon coeur à repris sa place et mes yeux s'arrêtent de tourner...

Faire les 400 coups

Celui-ci, il nous fait toujours les 400 coups...Dis une mère désabusée de son fils jamais fatigué...

Les 400 coups? Faut-il réellement qu'il y en ai 400 pour que ces gamins délurés se voient attribuer la médaille du grand guerrier?

D'autant qu'il y a peu de chances que celui qui ait imposé 400 coups pour la bonne signification de l'expression ait eu le temps de les faire, ces 400 coups...

Probablement que nonchalamment, il a tranché sur 400 comme il aurait pu trancher sur 1000 (heureusement pour certains enfants pragmatiques...400 coups sont moins dramatiques..)....et qu'en toute innocence il ne s'est jamais douté qu'un jour..avec l'arrivée de Wikipédia..les gens voudraient tout savoir et tout comprendre et que pour eux 400 coups..impliquent beaucoup d'angoisses...

Par contre, secrètement, ils rêvent de pouvoir les lui mettre ces 400 coups...à cet inventeur, et droit dans la tête...!

Il va pourtant falloir le laisser reposer en paix cet ennemi réduit en bouilli...car les 400 coups..ne sont ni le fruit de son imagination..ni une punition...

C'est Louis XIII qu'il faut accuser, car, c'est lors de la guerre qu'il a mené contre le protestantisme que la ville de Montauban fut attaquée en 1621 par 400 coups de canon, sensés faire plier les habitants qui étaient en majorité protestants. Et ils ne se rendirent même pas...

C'est pourquoi on dit aujourd’hui d'une personne qui mène une vie désordonnée, sans respect des us et coutumes, qu'elle fait les 400 coups...

La prochaine fois, on tournera notre langue 400 fois dans notre bouche avant de parler!

Revenons à nos moutons!

Après tant d'égarement, revenons à nos moutons ! Cette phrase, pour les débutants en langue Française, peut s'avérer particulièrement déroutante....

- "Les moutons, mais quels moutons? Où avez vous vu des moutons..?"

Essayez alors de lui expliquer qu'il s'agit d'une expression invitant à revenir au sujet principal...

- "Mais nous ne parlions pas de moutons...!??" Laissez alors courir (le sujet, pas les moutons...), c'est peine perdue...

Certains, à entendre cette expression, pourraient immédiatement retourner en position horizontale, pour les compter, les moutons...(les expressions farfelues ont tendance à s'utiliser dans plusieurs sens...ne dîtes jamais ça à un débutant, il partirait en courant...sans le sujet ni les moutons...) Face à cette expression pas piquée des hannetons mon imagination tourne un peu en rond...Comment a t-on pu comparer les moutons à la conversation?? Je cale et me rend....Dictionnaire des expressions...ouvre toi!

Cette expression de 1464 est issue de « La Farce de Maître Pathelin ». Il s'agit d'un procès dans lequel un berger est jugé pour avoir volé des moutons. L'avocat tente d'escroquer une autre personne qui se mêle à l'histoire. Le juge demande alors de revenir aux moutons !

Comparable à la brève de comptoir...la brève de parloir...Comme quoi il en faut parfois très peu pour faire changer beaucoup...1548 années plus tard...on retourne toujours à nos moutons! où du moins on essaye...

En tout cas, sur ce, moi j'y retourne!

Coûter les yeux de la tête !

Coûter les yeux de la tête! Au moment même où je rédige cette phrase, un mal de tête lancinant vient de s'installer.

Autant je trouve l'époque du troc amusante...autant payer avec ses organes..me fait tourner de l' oeil (sans mauvais jeu de mots).

Vous pouvez vous imaginer vous, offrir un bras ou un oeil en échange d'un bout de pain?

Vous voulez un bon morceau de viande? Posez votre bras sur la table du boucher, il s'occupera de vous couper ce qu'il estimera valoir un bon steak...

Nos ressources risquent de vite s'épuiser...D'un autre côté quand on a vendu membres, et organes..avons nous toujours envie d'un bon steak? Pas sûr....

Cela dit pas d'inquiétude, si vous avez tous le coeur au bord des lèvres...c'est tout à fait normal..car c'est en fait la très grande valeur associée à nos organes qui justifie cette expression...

Nos organes représentent en fait tellement pour nous, qu'on les estime à valeur inestimable...

Un bras coûte bien les yeux de la tête! Alors qu'un steak même pas un ongle...Ouf, mon coeur à repris sa place et mes yeux s'arrêtent de tourner...

Avoir le cafard

La vie nous apporte son lot de changements, modifiant souvent nos humeurs....et surtout nos mauvaises humeurs...

Tous, nous avons un jour, eu le cafard...

Je suis d'accord, le cafard apporte son lot d'idées noires...D'ailleurs, rien que le fait de penser aux cafards, j'ai le cafard!

De là à en proclamer une expression très utilisée?! Allez savoir si l'auteur était autant envahi d'idées noires que de cafards...? 

Fort est de constater qu'on utilise d'avantage "avoir le cafard" que l'on voit réellement de cafards (le cas inverse.....ce n'est plus le cafard dont on use mais plutôt du "fond du trou").

Langue des poètes qui se respecte...apportée par un de nos plus grands poètes, cette expression à tout pour elle: son sens propre invoque son sens figuré!

Notre très cher, Charles BAUDELAIRE, dont les vers sont restés légendaires, et le mal être parfaitement expliqué par ses lettres....compare naturellement dans les Fleurs du mal comme dans le Spleen, les idées noires qui lui courent dans la tête, aux cafards qui lui envahissent son repère...

Expression de poète, expression parfaite!

Mettre de l'eau dans son vin

Si on ne vous l'a jamais dit (et vous ne vous en portez que mieux)..vous l'avez déjà entendu..

Rarement directement dit aux concernés...on l'utilise pourtant souvent à la troisième personne (serions nous facilement langue de bois? Nous en reparlerons...):

"Celui-là, il devrait mettre de l'eau dans son vin"...sous entendant à peu près tout et rien à la fois..

Je suis assez certaine que si on faisait un sondage sur la vraie signification de cette expression...on aurait probablement de quoi écrire un dictionnaire spécifique à cette expression....

D'autant plus que si on se concentre uniquement sur son sens propre, je suis un peu horrifiée à l'idée de mettre de l'eau dans mon vin...

Si je vous révèle qu'à la base, cette expression s'entendait dans le sens de "faire passer sa colère"....Celui qui ose mettre de l'eau dans mon vin, va pourtant la réveiller ma colère ! J'ai beau réfléchir, je ne vois vraiment pas comment mettre de l'eau dans son vin pourrait apaiser la colère...Car vu comme ça..l'alcoolisme n'existerait probablement pas.

Nous dirons que je vais aller mettre de l'eau dans mon vin...et penser ainsi à ne plus utiliser cette expression qui au sens propre comme au sens figuré..n'apporte aucune réalité!

Langue de bois

Aucun doute, les Français sont des langues de bois...La langue des poètes n'est pas langue des poètes par hasard...

Expressions dont le sens figuré n'a rien de propre, vocabulaire riche permettant de détourner les idées...Nous manions à merveille notre langue surtout quand il s'agit d'être langue de bois!

 

Mais d'ailleurs, si la langue de bois désigne un message truqué, en quoi le bois à rapport au trucage?

Au sens propre le bois est même plutôt tout, sauf un trucage...Elément 100% naturel...il est des plus solides que je connaisse..

Quand à m'exprimer sournoisement avec une langue à base de bois...je préférerai le silence, c'est certain...

 

Manipulation d'une expression traitant la manipulation? Non, cette fois-ci le sens propre prend son sens...car les Russes parlaient de la langue de chêne pour désigner une administration trop lente en comparaison à l'arbre centenaire....Naturellement (pour ne pas faire de mauvais jeu de mots avec le bois..) et plus communément..le chêne est ainsi devenu bois en gardant son sens de message truqué..

Les langues de bois ne sont donc ainsi pas prêtes de quitter la France et ses poëtes!

Par coeur

Pourquoi apprenons nous par coeur, ce que nous apprenons de mémoire?

Pourquoi aurions nous ainsi mélanger la mémoire et le coeur ?

Bien que le coeur soit plus poète que la mémoire...et que le coeur ait ses raisons que la raison ne connaît point, pas de raison que la mémoire devienne le coeur et le coeur la mémoire....

Je m'en vais apprendre par coeur pourquoi le coeur est la mémoire, car il s'agit bien évidemment du coup d'un poète qui pour faire valoir sa mémoire, à décidé que par coeur serait de mémoire...

Cher Rabelais, c'est ainsi en votre mémoire, que j'apprendrai par coeur en quoi le coeur est la mémoire.

Comme à l'Antiquité, les Grecs considéraient le cœur comme un organe du courage et de l'intelligence, donc de la mémoire, voilà pourquoi de mémoire, nous apprenons par coeur..!

Ça me fait une belle jambe!

Ça me fait une belle jambe de savoir quel temps il va faire ce week end tiens!

A croire qu'il ne suffisait pas que nos mains soient déjà au feu, que tout ça nous ait coûté un bras et que le tout nous donne des cheveux blancs, il faut aussi qu'une expression nous donne la belle jambe... Quoique cette fois ci on serait plutôt du genre à accepter...s'offrir une belle jambe sans rien dire, c'est pas pire!! Si en plus cela signifie que ça ne sera utile en rien, c'est pas cher payé la belle jambe... Reste encore à creuser le mystère de ce cadeau tellement surprenant qu'il en est louche... Et que l'on épluche la première forme qui était "ça ne lui rendra pas la jambe bien faite" ou la deuxième forme de l'expression devenue "faire bien la jambe" puis "faire une belle jambe", c'est le mystère absolu... Pour cette fois ne cherchons pas trop et laissons nous porter....Considérez que si les chevilles qui enflent vous font des mollets de coq, l'inutile vous fera une belle jambe! Qui a dit que la langue française était compliquée!! Le sens torturé de cette expression m'en fait une, de belle jambe....

Manger sur le pouce

Avec nos vie surmenées, "manger sur le pouce" est devenu monnaie courante...

Mais d'ailleurs, bien que nous l'utilisions tous à tord et à travers, pourquoi dit on manger sur le pouce?

Avez vous déjà essayé vous, de manger sur votre pouce? Voulant comprendre le sens de ce non sens, j'ai personnellement essayé...

Une fois munie de mon panier repas pris sur le pouce, le seul que j'ai le temps d'avaler à ma pause déjeuner, soit un sandwich et une pomme, j'ai pris cette expression au pied de la lettre et j'ai essayé de les manger sur mon pouce....

Mon pouce j'ai croqué, mais goût de jambon ça n'avait point...Et c'est bien d'un coup de pouce dont j'aurais eu besoin pour avaler ce sandwich grâce à mon pouce...

Ainsi, coup de pouce contre sur le pouce, si l'expression renvoie au pouce que l'on utilise beaucoup lorsque l'on manie un couteau et des tranches de pain, c'est sans compter sur le récent foisonnement des snacks et boulangeries qui vendent comme des petit pains ces nouveaux repas qui se passent de lames et de coup de pouce.

Merci à eux d'ailleurs pour ce coup de pouce, qui nous permet aujourd'hui de manger sur le pouce et sans le pouce!

Tel un cheveu sur la soupe

Cette nouvelle arrive tel un cheveu sur la soupe....Alors que je ne m'y attendais pas, la nouvelle est tombée... Je vous souhaite toutefois qu'elle ne fasse pas l'effet d'une bombe...Car si le cheveu est très désagréable dans la soupe, on ne vous parle pas de la bombe..qui aurait pour effet, en plus de vous couper le souffle, de vous repeindre le nez.... J'ai beau chercher en quoi le cheveu sur la soupe est censé imager le fait d'arriver de façon incongrue, je ne vois pas... Ne faisant jamais uniquement confiance à mon instinct question vocabulaire....j'ai creusé le dictionnaire et tout ça me semble tout de même tiré par les cheveux...

Il s'avère que l'expression "venir comme un cheveu sur la soupe" à bien pour origine la désagréable sensation de la découverte du cheveu dans la soupe...Pour moi, c'est davantage tordu qu'incongru...car si je ne remets pas en doute le côté sale et inattendu, le lien ne me saute pas aux yeux avec l'incongru... C'est peut être dans ce cas que si la nouvelle faisait l'effet d'une bombe dans mon bol de soupe cela me sauterait aux yeux??? En attendant, cette expression dans ma facilité à les décrypter est venue comme un cheveu sur la soupe et ça me la coupe!

Être à l'Ouest

Tous les soirs c'est la même musique...je dis vouloir me coucher tôt...et quand arrive l'heure où on peut encore considérer qu'il soit tôt, après avoir baillé toute la journée... j'ai brusquement plus du tout envie d'aller me coucher...j'en ai pourtant rêvé toute la journée..faut croire que le rêve prend fin quand il devient réalité! Bref, demain, je vais encore être à l'Ouest..

Nantaise de sang, Bretonne de coeur et Vendéenne par conviction, je connais bien les gens de l'ouest..et j'avoue facilement qu' il est assez facile de croire que l'expression "être à l'ouest" c'est eux qui l'ont faite...ou que pour eux, elle a été faite...

Si la Bretagne est géographiquement à l'ouest, les Bretons seraient aussi spirituellement à l'Ouest...

Encore faut-il comprendre pourquoi l'ouest représente le fait de vivre plongé dans ses pensées...?

Car s'il est vrai que les Bretons vivent à l'ouest et que c'est parce qu’ils sont bretons qu'ils sont à l'ouest...tous nos principes de géopolitiques le seraient alors aussi, à l'ouest..car on saurait si le seul positionnement géographique conditionnait ainsi nos états d'esprits...

La vérité c'est que cette expression provient en fait de la phrase "to go west" qui signifie "être tué"...Avec le temps, la mort a été remplacée dans sa signification par un état d'engourdissement...Être à l'ouest, c'est avoir la tête dans les nuages..ou bien vivre dans un autre monde.

Toutes ces nouvelles expressions de notre monde moderne, bien loin des traditions de nos poètes, me met le moral dans les chaussettes..car c'est à m'en faire perdre la tête et à me la mettre à l'ouest!

Tomber dans le panneau

Je suis probablement moi même tombé dans le panneau de la langue des poètes car il y a forcément un piège caché derrière cette expression qui n'a pas de sens propre...Je me suis déjà prise un panneau et c'est peut être le traumatisme causé qui m'a fait tout oublier..mais je ne vois toujours pas comment je pourrais tomber dedans.

Cependant, comme on tombe dans le panneau comme dans un piège, c'est peut être un piège que nous tend l'expression tomber dans le panneau pour nous berner par tant de simplicité..?

En fait, c'est le piège qui cache l'absurdité..car le "panneau" était un filet que l'on tendait sur le passage des petits animaux sauvages pour les capturer sans les effrayer.

C'est assez absurde de se faire ainsi si facilement berné, car si l'expression donne l'air de nous tendre un piège..c'est en fait un piège que nous cache l'expression!

Lune de miel

On a tous un jour rêvé secrètement ou ouvertement d'une lune de miel..

Ce mot évocateur de douceur, nous transporte immédiatement et automatiquement au soleil, à se dorer la pilule sur une chaise longue, un cocktail à base de miel dans une main et notre chéri dans l'autre main.

Douceur et coquineries lunaires sont les seuls ingrédients d'une lune de miel...

Notre cher Français s'est encore vu déformé et torturé par nos poètes qui ont transformé la vraie réalité de cette expression pour leur réputation.

Il se pourrait bien que la découverte de la vraie signification de cette expression fasse annulé plus d'une union..car non, "Lune de miel" n'est à l'origine pas la définition du plus romantique de tous les voyages que nous ferons.

A l'époque de Babylone, pendant le premier mois de mariage, le père de la jeune épouse devait offrir de la bière à son gendre, autant que celui-ci en demandait. Cette bière, appelée le "mead", était fabriquée à base de miel. On appelait ainsi le premier mois de mariage "le mois de miel". Le calendrier de l'époque étant lunaire, l'expression est devenue par extension "lune de miel"..

Mesdames, nous avons bien besoin d'une double ration de ce cocktail à base de miel pour oublier que la lune de miel n'est originellement pas un cadeau tombé du ciel pour nous remercier de prendre cet homme pour époux..mais plutôt la plus longue beuverie de toute la vie de notre petit mari...

Merci à vous, amis poètes, pour avoir troqué nos rêves d'athlètes contre des alcooliques nourris à l'andouillette!

Manger du lion

Heureusement que manger du lion n'est qu'une expression fortement imagée...Je ne voudrais pas être à la place de celui qui à la mission d'aller chasser le lion pour nourrir autrui. Pourtant, si l'on prenait les caractéristiques majeures de chaque animal que nous mangions..on voudrait manger davantage de lion, nécessitant "d'élire" davantage de chasseurs (évidemment, il faudrait les désigner, le principe de volontariat ne pouvant s'appliquer, où alors il se vendrait au magasin des suicides).

Cette expression est une métaphore qui fait référence au roi des animaux. Le lion, animal noble, est un symbole de force et d'agressivité. Etre comparé à lui signifie réunir, sur un court instant, toutes ses qualités : l'énergie, le courage et la volonté. Ainsi, au prix du sacrifice de certains amis vaillants, on préférerait sûrement manger du lion pour avoir toute son énergie, que du cochon qui nous donnerait envie d'aller faire une sieste dans la boue, ou du poulet qui nous donnerait la chair de poule et l'air particulièrement bête...Je laisse parler votre imagination quand au mouton, à l'autruche ou au kangourou mais cette société déjà bien affolée pourrait devenir un vrai poulailler!

Pas folle la guêpe !

Pas folle, la guêpe!

 

Pas folle, la guêpe? Pourtant, à chaque fois qu'elle me tourne autour, c'est moi qui manque de devenir folle!

Et si elle n'est pas folle, pourquoi s'approche t-elle si dangereusement de mon assiette alors que, folle de prendre ce risque, un piège je lui tends..!

La guêpe, celle de "pas folle, la guêpe!" est en fait un jeu de mots...car on dit d'une personne intelligente qu'elle est fine...comme la guêpe qui a une taille de guêpe donc fine!

C'est assez finement, que la fine guêpe est comparée à une personne plutôt maline et loin d'être folle...pas folle, la guêpe!

Afficher la couleur

Les dernières présidentielles ont été fortement mouvementées, chacun y est allé de son commentaire, chacun à clairement annoncé la couleur!

Pour une fois, cette expression ne m'a pas surprise par son origine légèrement tirée par les cheveux (comme cette dernière expression d'ailleurs....) mais plutôt par son sens caché qui pourrait en cacher un autre..  A entendre cette expression et à réfléchir à sa signification, j'aurai dit que l'on affiche la couleur comme on s'engage sur le tout noir ou le tout blanc.... J'aurai même sûrement mis ma main au feu sur le fait qu'elle ne soit pour une fois pas tant décalée de son sens premier, la couleur...et pourtant le tout noir ou tout blanc n'y sont pas pour grand chose là dedans mis à part que, nous sommes d'accord, si l'on affiche clairement la couleur, c'est bien que nos intentions se sont ralliées à un clan unique: c'est blanc ou noir mais c'est pas gris...

Et bien non, pendant que nous tergiversons sur le rapport de la couleur à l'intention, il y a certaines traditions qui ne se posent aucune question et qui continuent de perdurer en silence à l'abri de la technologie...A l'âge où on quitte notre peau d'adulte pour une peau de personne âgée, on se met au Bridge..ce jeu magique qui a le pouvoir de passionner des heures et même des jours durant, ces gens qui, du temps, en ont trop. C'est bien ce même jeu qui a inspiré cette expression, loin de notre palette de pigments, quand on affiche la couleur, on s'engage, comme au Bridge sur un atout autrement appelé couleur...

Si jouer au bridge n'est jamais tout noir ou tout blanc, quand les joueurs posent la carte qui va déterminer l'atout, ils affichent la couleur!

Grasse matinée

On est d'accord, on se moque tous du sens de cette phrase tant qu'on peut profiter de sa signification..

Il n'existe de toute façon pas d'autres façons d'exprimer l'idée de se lever tard...

Une grasse matinée, c'est une grasse matinée!

Enfin, les neurones reposées par cette bonne nuitée, on pourrait quand même se le demander...?

Il faut dire que ma naturelle curiosité m'amène quand même à me demander ce qu'à de gras...une grasse matinée?

Se cacherait-il derrière ça, l'idée que, comme au lieu de s'activer on reste en inactivité et faisons du gras? Impossible que cette désagréable idée soit associée à notre activité préférée! 

Rassurez vous il y a autant de douceur dans cette expression, que dans sa signification comme dans son explication. On utilise "gras" pour désigner ici le mou..associé au lit. C'est donc dans votre lit mou et confortable que vous pouvez rester allongé jusque tard dans la matinée.

Cette grasse matinée, vous l'avez sûrement bien mérité!

A la queue leu leu

On pourrait presque croire que cette chanson,ayant marqué nos heures de gloire, ait été inventée avant même que cette expression soit utilisée. C'est vrai, Leu leu ne fait aucunement référence à un mot ou même une expression qui à défaut d'avoir du sens, se trouverait dans le dictionnaire; bible de notre langue des poètes.

Leu leu pourrait être la répétition de la contraction entre la et queue (et encore, en ayant beaucoup d'imagination). Bref, en en restant là, nous ne saurons jamais si leu leu a uniquement été décidé pour faire la répétition dans cette chanson jouée à l'accordéon ou si cette expression est bel et bien l'héritage de notre incroyable language.

C'est le serpent qui se mord la queue, interrogeons plutôt ce bon vieux dico: Et bien, preuve qu'il ne faut jamais défier cette langue de poète, et encore moins la sous estimer...Leu leu à bel et bien son histoire: une histoire de latin car "leu" est un dérivé de "lupus", loups, en latin...Le "loup" étant plus simplement appelé "leu", "A la queue leu leu" renvoie donc aux loups qui, se déplaçant bien souvent en meutes, se suivent et marchent dans les pas les uns des autres, soit "les uns derrière les autres". Du coup, c'est la chanson que l'on ne comprend plus car il était bien plus drôle d'imaginer ces humains éméchés se suivrent en rythme sur le son de cette musique, plutôt que d'imaginer cette meute de loup qui de peur, pourrait me rendre fou! A la queue leu leu, prenons vite nos clics et nos clacs !

C'est coton !

Donner du fil à retordre, c'est coton !

Alors que chercher une aiguille dans une botte de foin évoque l'impossible, donner du fil à retordre évoquerait le fait de causer du souci à quelqu'un... Personnellement, je ne suis pas sure qu'il ne me serait pas autant impossible de retordre du fil que de chercher une aiguille dans une botte de foin.

Si j'ai déjà eu l'occasion de me lancer dans une recherche légèrement détournée du sens propre de cette deuxième expression; chercher une attache de boucle d'oreilles dans la pelouse, chercher une lentille sur un carrelage blanc immaculé, ou même chercher un bar ouvert un dimanche soir à 4h du matin....Je ne me suis bizarrement jamais essayée au tissage de fil...qui en plus de me paraître inutile, me paraît bien impossible.

Pourtant, j'ai déjà utilisé sans tergiverser l'expression: "donner du fil à retordre"? Comme quoi l'image de la difficulté s'associe tout à fait naturellement à l'opération de tissage...

Cette expression n'est pas le fruit du language de notre langue des poètes  mais plutôt le fruit du travail de nos ateliers de tissage. Il faut croire que la pénibilité évoquée est bel et bien expérimentée car elle s'est naturellement imposée...

Pas besoin donc de m'essayer au tissage du fil, cela me donnerait, tel le serpent qui se mange la queue, du fil à retordre!

Crotte de bique

Qui n'a jamais entendu Mamie utiliser "crotte de bique" pour jurer...Effet de répétition et souvenirs d'enfance vous ont vous aussi amenés parfois à l'utiliser.

La "crotte de bique" c'est cette chose qui ne sert à rien et dont on ne sait pas quoi faire. C'est cet objet qui trône sur les étagères en formica de votre grand mère ou cet objet quelconque devant lequel chaque jour vous passez sans même le voir, le rabaissant ainsi à son statut de crotte de bique....Si la crotte ne laisse aucun doute sur sa signification un peu négative; quelque soit le siècle de l'histoire, à l'exception du stade anal (stade de l'association du plaisir à la déjection fécale qui intervient autour de 2 ans), la "crotte" restera toujours un peu tabou car gênant pour le genre humain.

Mais pourquoi la bique, il me tarde de savoir en quoi la crotte de bique qualifie mieux le quelconque que la crotte de chien ou la crotte d'humain?

Si on utilise aussi vieille bique pour qualifier une personne méchante ça ne suffit pas à expliquer en quoi la bique rendrait la crotte plus quelconque qu'elle ne l'est déjà.

Si la langue des poètes à parfois ses secrets que la logique ne connait point, la crotte de bique est une des expressions les plus rationelles. Malgré son côté décalé (oui, crotte de bique, à entendre, c'est décalé! ou dépassé? allez savoir), la crotte de bique est en fait simplement le seul excrément animal qui n'était autrefois pas utilisé, comme combustible ou engrais par exemple...

Une crotte qui n'a donc aucune autre valeur que celle d'être une crotte...que nos vieilles biques de grand mère continuent à l'utiliser elle est comme les recettes de grand mère, ancrée dans le passé mais toujours utilisée!

Coûter bonbon !

Quand ça coûte bonbon, ça coûte un bras ou encore la peau des fesses. Bref, il n'est même plus question de prix; sans savoir combien ça coûte, on comprend combien c'est cher!

Mais si j'y réfléchis, autant payer avec mon bras ou la peau de mes fesses m'évoque vraiment un prix très élevé que j'espère n'avoir jamais à payer, mais coûter bonbon?...

Coûter bonbon me rappelle davantage des souvenirs de cour d'école...où les bras bien agités et les fesses bien couvertes je jouais aux billes pour du beurre ou pouvais en racheter aux garçons contre des sacs de bonbons...

A cette époque, les bonbons étaient un réconfort comme une monnaie, une touche de sucré contre un peu plus de récré...

Mais même si à l'époque ma valeur de l'argent se résumait à quelques sucreries, aujourd'hui, je l'ai bien compris, les sucreries peuvent influencer, mais jamais vraiment acheter.

Ainsi, je ne comprends pas pourquoi coûter bonbon me coûte autant d'argent?

A double sens, et pas très claire, l'origine de l'expression pourrait aussi bien être un redoublement du mot "bon", assimilé à coûter cher pour insister sur le cher du coût, comme être assimilé aux parties intimes dont aucun homme ne remettra en cause leur valeur inestimable.

Avec ce deuxième sens, on se rapproche d'ailleurs de coûter la peau des fesses.

Entre bras, parties intimes ou peau de fesses..il est indéniable qu'au même prix indécent, je préfère payer en bonbons!

Pot aux roses

En matière de secrets ou de confidences, on ne me la fait pas, je découvre toujours le pot aux roses... Si je sais bien de quoi je parle avec ce "pot aux roses" il ne m'évoque, séparément de son contexte, rien de concret. Dans son sens propre, impossible que l'on ai inventé un pot pour ranger ou stocker des roses, cela n'a aucun sens, ni aucune utilité. Il nous faut donc aller découvrir le pot aux roses de ce "pot aux roses" en creusant du côté de son sens figuré. Pas si facile de vous révéler la vérité car vérité quand au "pot aux roses", il n'y a point. Des histoires et des suppositions qui tournent toutes autour du pot sans en dévoiler l'essence de la rose. Ce "pot aux roses" pourrait représenter les billets doux que les hommes déposaient sous les pots de fleurs chez les jeunes femmes et que leur mari aurait pu découvrir ou bien il était le pot dans lequel les femmes conservaient leur fard dont l'utilisation découverte par les hommes sous entendrait l'utilisation d'artifices. Il est aussi sous entendu que l'expression signifiait "enlever un couvercle", celui de la découverte de l'instrument qu'utilisaient les parfumeurs pour distiller les huiles essentielles et que, semble-t-il, ils gardaient très secret, par exemple. Rien ne sert de tourner autour du pot pour mettre au grand jour ce pot aux roses, nous pouvons simplement nous arrêter au fait que la rose est depuis bien longtemps symbole de secret. La légende veut aussi que Cupidon ait donné une rose à Harpocrates, le dieu du silence, pour qu'en échange il taise à jamais les amours de Vénus. Au temps des banquets, les roses gravées sur les confessionnaux et sculptées dans les salles de banquets rappelaient que les confidences qui se faisaient durant les repas n'étaient pas à divulguer... Tromperies, secrets, parfumerie ou herboristerie, impossible de découvrir le pot aux roses de ce pot aux roses qui tout en signifiant découvrir un secret...le cache bien, lui, son secret.. A défaut d'être compréhensible, cette expression est bel et bien crédible!